samedi 9 mai 2015

Escroquerie au Vatican: Le suaire de Turin censé avoir enveloppé le corps du Christ date du Moyen-Age

Escroquerie au Vatican: Le suaire de Turin censé avoir enveloppé le corps du Christ date du Moyen-Age

Publié par wikistrike.com sur 21 Avril 2015, 10:19am
Escroquerie au Vatican: Le suaire de Turin censé avoir enveloppé le corps du Christ date du Moyen-Age

C'est la conclusion de 2 études, dont l'une révélée par Sciences et Avenir en 2011. Le linceul, censé avoir enveloppé le corps de Jésus, est présenté au public à partir du 19 avril à Turin.

Des millions de pèlerins sont attendus défiler devant le suaire de Turin (Italie), du 19 avril au 24 juin 2015, pour la troisième ostension publique (présentation aux fidèles) du millénaire. Les autorités de la ville, persuadées que l’affluence pourrait dépasser celle de 2010, qui avait déjà atteint 2 millions de visiteurs, ont rendu l’inscription en ligne obligatoire.  Le drap mythique de 4 m de long, un temps réputé avoir enveloppé le corps de Jésus de Nazareth, continue donc à drainer les foules. Pourtant, deux études ont, à 22 ans de distance, confirmé que le linge datait du Moyen-Age et qu’il était donc très largement postérieur à Jésus-Christ
 
L’apparition publique du linceul date elle aussi du Moyen-Age
Le tissu a été montré pour la première fois vers 1357 dans la collégiale de Lirey, dans l’Aube. L’ostension de 2015 est la troisième présentation publique du millénaire après celles de 2000 et 2010. Les précédentes avaient eu lieu en 1998 et 1978, après de longues décennies d'éclipse. Le suaire n’était en effet plus visible depuis 1933. Le linge fait également l’objet d’ostensions télévisées, la première a eu lieu en 1983, la plus récente en 2013. 
La première étude, datée de 1988, a été réalisée à la demande de l’Eglise qui choisit soigneusement les trois laboratoires impliqués. Des analyses par spectrométrie de masse ont conclu alors que la date de fabrication du tissu est comprise entre 1260 entre 1390. Bien que l'Eglise valide elle-même ces résultats, les partisans de l’authenticité refusent de désarmer. Les sindonologues - qui se consacrent à l’étude du suaire - contestent violemment cette datation, alimentant une multitude d’articles plus ou moins fantaisistes et obtenant une seule parution dans une revue de chimie réputée sérieuse, dotée d'un comité de lecture. Un chercheur  américain y assure que l’échantillon prélevé en 1988 pour la datation n’est pas pertinent : il s’agirait d’une partie ravaudée au 16e siècle par les sœurs clarisses. La publication connait un important retentissement, le web s'enflamme...
Un climat passionnel
Acteur historique de la datation de 1988, Robert Hedges, du laboratoire d’Oxford, convient que le climat autour de celle-ci est devenu passionnel. "Quand bien même le l’échantillon aurait été daté du Iersiècle après JC, cela n’aurait rien prouvé du tout. Mais les croyants auraient clamé que le suaire était celui de Jésus, tandis que les athées nous seraient tombés dessus, en plus grand nombre peut-être" 
A voir :
 
notre colloque Dieu et la Science, conciliables ou pas?  avec Yves Coppens, Luc Ferry, Pascal Picq.
Il faut attendre 2011 pour qu'une seconde étude vienne confirmer cette datation médiévale. Le physicien britannique Thimothy Jull, qui avait participé aux travaux de 1988, confie alors en exclusivité à Sciences et Avenir qu’il a conservé un petit échantillon du suaire destiné à cette première analyse… Dans la revue Radiocarbon - dont il est aussi l'éditeur -  il montre alors, photos microscopiques à l’appui, "que les analyses ont bien porté sur le tissu originel du suaire et que rien n’a pollué la datation".  Bref, l'âge du suaire oscillerait bien entre le 13e et le 14e siècle ap. J.C.  Rappelons que les datations au carbone 14 sont d'un usage très courant, effectuées en routine par des laboratoires du monde entier sans qu'aucune contestation ne s'élève d'ordinaire. Alors, fin de la controverse ? Pas si vite ! 
Thimothy Jull, conscient qu'il s'est lancé un peu isolément dans une nouvelle expertise et qu'il a gardé un morceau du suaire sans avoir obtenu d'accord particulier, se dit prêt à participer à de nouvelles datations du linceul. Il suffirait pour cela, explique t-il, que l’Eglise donne son accord pour de nouveaux prélèvements "effectués dans une zone lointaine de la précédente", prévient-il. Chiche ! Mais depuis 2011, l'Eglise n'a pas réagi. Comme l’expliquait alors Jacques Evin, ancien directeur du Centre de datation par le radiocarbone de l'université de Lyon à Sciences et Avenir: "La polémique ne sera jamais close car tant que l'on ne connaîtra pas le moyen par lequel l'image s'est imprégnée, toutes les spéculations sont possibles." Pour ce chercheur, qui avait participé entre 1981 et 1988 à l’élaboration du protocole de la datation du linceul au carbone 14, "l'Eglise ne peut pas organiser une autre étude pour deux raisons : d'abord elle se déjugerait par rapport à la première expertise qu'elle a voulu et encadrée, ensuite elle se déjugerait par rapport à ses déclarations officielles". Pour elle, le linceul est une icône évocatrice et non une relique.
La position de l’Eglise
"Aucun nouveau prélèvement de matériel, à des fins de recherche, n’a été réalisé sur le Saint Suaire après le 21 avril 1988, et ni la Propriété, ni le Custode du Suaire ne savent si de tierces personnes sont en possession du matériel résiduel de ce prélèvement. Tout ce qui a été prélevé durant l’intervention de restauration de 2002 a été immédiatement inventorié et placé sous scellé, à la totale et exclusive disposition et discrétion du Saint-Siège" peut-on lire notamment sur le "site officiel du Saint Suaire", qui consacre aussi 
quelques pages à la recherche scientifique. Longtemps muette sur la question, apparemment respectueuse de la datation au C14, l’Eglise relaie désormais la critique et n’hésite plus à mettre en avant ses doutes. Il faut dire que la dernière présentation aux fidèles a attiré 2 millions de visiteurs à Turin en 2010! Une manne qui s’ajoute à celle des livres, films, conférences, voire des diplômes en sindonologie ou "étude scientifique du suaire". Pour une fois que le doute profite à la foi !

jeudi 2 avril 2015

Linceul: lettre ouverte au pape François

 SAINT-SUAIRE: LETTRE OUVERTE DE UPINSKY AU PAPE
Écrit par verbe le 30/3/2015 23:35:43
versailles_36_02Linceul: lettre ouverte au pape Françoispape_3
AU NOM DE LA SCIENCE
par Arnaud-Aaron Upinsky



Le Saint Suaire: L'intolérable ambiguïté doit cesser!
L'Église n'a plus le choix!
 Allez-vous vénérer le Linceul ou l'adorer?


Journalquebecpresse.org/modules/news/article.php?storyid=3426

 JOURNAL QUÉBEC-PRESSE
Paris — Le dimanche 29 mars 2015 — dimanche des Rameaux
PAR
 versailles_36111e2  Arnaud-Aaron UPINSKY 
DIRECTEUR DU SYMPOSIUM SCIENTIFIQUE INTERNATIONAL DE ROME
Entrevues radiophoniques de Upinsky:http://muhammad-a-jesus.hautetfort.com/
 http://coordination-defense-de-versailles.info
 Coordination Défense de Versailles

pape_984_400Au nom de la Science !
 Appel au Pape François, pour la Reconnaissance officielle de l’authenticité du Linceul de Turin lors de son ostension 2015 (1) «dites-vous que je suis ? »

Le suprême défi de l’Intelligence Scientifique à l’Eglise, à l’instinct de survie de la Chrétienté, à tous ceux qui ont foi dans les forces de l’Esprit et du Verbe.


«Votre Sainteté,

pape_91199À l’heure du Massacre des Chrétiens d’Orient, de la revendication du « droit au blasphème », de la croisade pour la défense de la « Liberté d’expression » et de la nouvelle ostension du Linceul de Turin, du 19 avril au 24 juin 2015, le moment n’est-il pas venu d’en finir avec cette Censure sans fin qui prive cette pièce archéologique la mieux mesurée au monde de la Reconnaissance officielle de son authenticité « religieuse » par l’Eglise, alors même que la Reconnaissance de son authenticité « scientifique » est déjà acquise, depuis sa proclamation officielle par le Symposium Scientifique International de Rome en 1993 ?


L'intolérable ambiguïté doit cesser!


pape_411Vrai ou faux, relique ou icône, objet de science, de foi ou de spéculations hasardeuses ? L’intolérable ambiguïté demeure, perfidement distillée au goutte-à-goutte dans les média depuis 1988. Elle doit cesser !

Lors de votre prochain face-à-face avec le Saint Suaire, le 21 juin prochain à Turin, que répondrez-vous, vous-même « en Vérité » à l’ultime question qu’il vous posera : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? »


A la réponse courageuse à cette question, se trouve suspendu le défi à la « Liberté d’expression » le plus décisif pour l’avenir scientifique, politique et religieux, de l’Humanité : son rapport nécessaire à cette Vérité dont l’« Homme du Linceul » s’est justement fait le Verbe incarné !

Le Linceul: d'abord un objet scientifique



pape_9333_400Mais le Linceul étant d’abord un objet scientifique ( sans laquelle nul ne saurait conclure sur ce qu’il est, ce qu’il signifie, ce à quoi doit servir), encore faut-il pour que vous puissiez trancher le nœud d’infamie de cette ambiguïté, que vous disposiez des raisons scientifiques comminatoires qui obligent votre Sainteté, qui font que vous ne puissiez plus jamais dire : « Je ne savais pas » ! »

C’est donc en qualité de Directeur du Symposium de Rome, qu’au nom de la Science ayant permis d’établir l’authenticité certaine du Linceul, je dois aujourd’hui m’adresser à Votre Sainteté pour lui demander de bien vouloir engager, pour le 21 juin, le processus de reconnaissance officielle par l’Eglise de l’authenticité du Linceul de Turin, attendu du monde entier.


pape_4651Lors de son homélie du 24 mai 1998, déclarant que « Le Suaire est provocation à l’intelligence », le pape Jean-Paul II avait « confi[é] aux hommes de science la tâche de continuer à trouver des réponses appropriées aux problèmes [Datation au C14] liés à ce Linceul qui, selon la tradition, aurait enveloppé le corps de notre Rédempteur lorsqu’il fut déposé de la croix ».


 L'erreur de datation au carbone 14


pape_5756_400Or, après la confirmation intrinsèque de l’erreur de datation au C14 du Linceul, de 1988, déjà acquise au Symposium de Rome et médiatisée lors de l’ostension de 2010, il ne reste plus la moindre raison de différer la Reconnaissance officielle de l’authenticité du Linceul par l’Eglise, qui consiste tout simplement à revenir au statu quo ante de véritable Relique de la Passion et de la Résurrection d’avant 1988, puisque l’authenticité du Linceul fut officiellement reconnue par l’Eglise, d’une manière ininterrompue de 1473 à 1988, date de son interruption depuis 27 ans !

En Vérité, l’Eglise n’a donc plus le choix ! Sauf à vouloir persister dans l’erreur, pour respecter le verdict de la Science ainsi que l’engagement de Jean-Paul II, elle se trouve déjà dans l’impérieuse obligation d’acter, à son tour, la Reconnaissance officielle de l’authenticité du Linceul.


Une urgence absolue


pape_4541_400Mais il y a plus grave concernant Votre Sainteté : l’ouverture de l’ostension et votre prochain face-à-face du 21 juin, avec le Saint Suaire, font de cette obligation d’authentification une urgence absolue, pour d’impérieuses raisons s’imposant plus que tout à la chaire de Vérité de Pierre : la plus intéressée à faire sortir le Linceul de l’intolérable situation du 19 avril au 24 juin 2015 d’ambiguïté dans laquelle l’a plongé la brutale dégradation du Linceul, du statut de « Relique » véritable au rang d’« icône » factice, par le custode pontifical du Linceul, Anastasio Ballestrero, le 13 octobre 1988, à la suite de la datation au C14.

Sauf à vous exposer à paraître le complice de cette tromperie, comment pourriez-vous affronter sereinement votre face-à-face du 21 juin, avec le visage du « Divin Rédempteur (2) en tolérant qu’il puisse être indifféremment vu, « au choix » : par les uns, comme celui du Christ de la Passion et de la Résurrection ; par certains, comme celui du plus grand faux de tous les temps ; par d’autres enfin, comme celui d’un homme assassiné par des chrétiens ayant cherché à forger le simulacre d’une fausse pièce à conviction de la Résurrection (3) elle-même, enfin, comment pourriez-vous tolérer plus longtemps la persistance du statut officiel de faux caractérisé ( sans le mot ! ) attaché au Linceul par l’Eglise depuis 1988 et que son Custode, le cardinal Giovanni Saldarini, à l’ouverture de l’ostension du centenaire scientifique, le 18 avril 1998, a tenu à proclamer avec force devant la presse internationale en ces termes excluant tout doute : « C’est une icône, ce n’est pas une relique ! »

Allez-vous le vénérer ou l'adorer?


pape_3543_400En conséquence, dans votre face-à-face du 21 juin, comment allez-vous nommer le vrai-faux Linceul ? Relique ou icône, image, miroir... Allez-vous le vénérer ou l’adorer ? Comment Votre Sainteté pourrait-elle ne pas être saisie d’effroi par les trois raisons comminatoires lui imposant de mettre un terme à cette insupportable ambiguïté pour l’Intelligence :

1) Concernant l’ostension, si le statut officiel de faux n’est pas rectifié et inversé, inviter à y participer revient à dire aux fidèles : « Venez voir mon faux Suaire ! » ;

2) Concernant votre homélie du 21 juin, pouvez-vous véritablement cacher aux fidèles le « statut liturgique » d’authenticité du Linceul actuellement en vigueur4 leur laisser ignorer l’authentification de 1473 par le pape Sixte IV déclarant que « sur le linceul » se voient « Le vrai sang et l’image de Jésus-Christ Lui-même » ?

Pouvez-vous décemment ne pas nourrir leur enthousiasme de certitude en leur rappelant la magnificence des termes sans équivoque de la bulle du pape Jules II, du 26 avril 1506, d’instauration de la fête du Saint Suaire fondée sur son authenticité certaine, conjuguant science et théologie, avec sa formule solennelle : « en considération du divin Sang dont il est teint ».....« nous force obligatoire à vénérer et adorer5 visibles les traces de l’humanité du Christ avec la divinité qui se sont unis avec lui » ;
3) Concernant votre face-à-face du 21 juin, enfin, la formule d’instauration de la messe du Saint Suaire vous fait obligation d’adorer le Saint Suaire, en raison de la présence du « divin sang » ( et donc non pas seulement de le vénérer comme vous l’avez annoncé par voie de presse). Faute d’authentification, vous êtes donc devant un double « empêchement » : si le Linceul est un faux ( situation officielle depuis 1988), vous ne pouvez le vénérer ; s’il est authentique, vous devez l’adorer ! Telles sont les raisons comminatoires vous imposant de trancher le nœud d’infamie persistant du Linceul ( interdisant tout face-à-face décent du « Vicaire » de l’« Homme du Linceul » avec son « Saint Suaire », tant que la duplicité de son statut trompeur ne sera pas aboli) en l’authentifiant pour le 21 juin 2015 .

Devant de telles monstruosités contradictoires – scientifiques, sémantiques et religieuses –, comment mieux vous convaincre que l’actuel statut de duplicité appliqué au Linceul ne saurait s’accorder avec la Vérité incarnée de l’Homme du Linceul ? a fortiori de la part de son Vicaire qu’elles condamnent au négatif de l’impasse et du déshonneur. A l’inverse, en positif, comment concevoir que son Vicaire puisse ne pas brûler d’enthousiasme de faire au plus vite toute la Vérité : 1) Sur l’objet de Science qu’est son Linceul ; sur le fait qu’il constitue le film témoin du moment singulier à l’origine de notre ère, recelant la Preuve des Preuves scientifique (6) cadavre (cf. « résurrection » des Evangiles) datant le Linceul par l’évènement unique dans l’histoire à l’origine de notre calendrier;
2) Sur l’objet de foi qui en résulte en raison de la nature « prophétique » du Message encrypté, d’une actualité brûlante, qu’il recèle, scellé dans la trame de son lin depuis 2000 ans : le « Signe de Jonas » ? A cet égard, est-il possible d’ignorer que ce Linceul de Turin est précisément celui du premier acte de foi des chrétiens, celui devant lequel en effet l’apôtre Jean « Vit et il crut ! », les linges affaissés lui révélant la signification prophétique du « Signe de Jonas » évoqué par Jésus de Nazareth (Cf. Observatore Romano de mai 1898); cf. Mgr V. Saxer, recteur de l’Institut pontifical d’Archéologie résultant de la reconnaissance de son authenticité par Sixte IV en 1473 : « Sur le Linceul ... se voient: « Le vrai Sang et l’image de Jésus-Christ Lui-même ». Benoît XVI ayant d’ailleurs donné en 2006 sa bénédiction au Pénitents rouges de Nice pour le Vème centenaire de l’Institution de la Fête liturgique du Saint Suaire).

Faut-il rappeler ici la place occupée par le sang du Linceul dans la fameuse « Querelle du sang » du XVème siècle ? Cf. l’IRSC, l’impression-retrait-sans-contact rendant compte de l’absence d’arrachement des fibrilles de lin et des fibrines de sang ! Sauf à accepter de passer pour indifférent à la Vérité du fait fondateur du christianisme : la « dématérialisation » d’un pour annoncer sa future résurrection à ses disciples : « Vous n’aurez qu’un seul signe, le signe de Jonas ! » Signe comminatoire auquel répondra l’apostrophe de l’apôtre Paul : « Si le Christ n’est ressuscité, votre foi est vaine ! » Ce qui fait du Linceul de Turin, du Message de son empreinte-image, une partie intégrante de la Révélation lui conférant son statut indéniable d’«objet de foi » pour notre temps; 3) Sur le rôle historique que lui assigne sa vocation manifeste dans le cadre de l’ « économie de la Révélation » ; sur sa destination à porter remède à l’« apostasie générale », à réveiller l’instinct de survie de la Chrétienté ; sur sa prédestination symbolique à représenter le retour figuré de « l’Homme du Linceul », préfigurant son deuxième avènement glorieux de la Parousie, frappée aux portails royaux des cathédrales.

Comment ne pas voir dans la structure d’inversion logique de positif-négatif du Linceul, la figure emblématique d’un monde déboussolé où, pour retrouver la Vérité, il faut inverser les choses ! Comment ne pas voir enfin que cet objet le plus chargé de sens de tout les temps - dans ses trois dimensions scientifiques, sémantiques et religieuses - représente la « figure géopolitique » clef - victorieuse d’Intelligence - de la problématique d’un XXIème siècle, en pleine « guerre de Civilisation », qui selon la célèbre formule attribuée à André Malraux « sera religieux ou ne sera pas » !

En conclusion, d’un côté, la Science et les « hommes de science » ont relevé le suprême défi à l’Intelligence auquel le pape Jean-Paul II en a appelé, en proclamant la Reconnaissance officielle de l’authenticité du Linceul à Rome, en 1993, saluée par la presse unanime à la Une « La science s’était trompé, l’Eglise s’était trompé, le Linceul est authentique » !
Plus aucun des arguments que m’avaient fait valoir tant le pape Jean-Paul II, à Rome, que le Nonce apostolique du Saint Siège à Paris, ne persistent, et la fausseté de la datation au C14 de 1988 est désormais incontestablement établie depuis 2010. Mais en revanche, de son côté, l’Eglise n’a toujours pas rempli ses obligations de répondre positivement au défi à l’Intelligence qu’elle a lancé, en respectant le verdict d’authenticité établi par la Science, pour en revenir ainsi à la Reconnaissance de l’authenticité qu’elle avait établi en 1473 ( Sixte IV ) et scellée dans son Instauration de la Messe du Saint Suaire, et sa liturgie en 1506 ( Jules II ).

Et, concernant les temps modernes, qu’on ne nous dise plus que l’Eglise ne saurait, de principe, mettre en œuvre ses moyens propres dans la quête scientifique !

C’est le Président Nicola Cabibbo, lui-même, en tant que Président de l’Académie Pontificale des Sciences, qui a tenu à m’écrire personnellement l’engagement que celle-ci avait pris lors de la datation C14, sans oublier l’implication scientifique et technique permanente qu’elle doit bien prendre en ce qui concerne la conservation du Linceul. C’est d’ailleurs bien le Saint Siège qui a engagé la funeste datation au C14 et le Cardinal Ballestrero qui a annoncé son résultat erroné. C’est donc bien à lui qu’il incombe en retour de réparer sa faute. Tout scientifique comprend immédiatement que tout frein à l’urgente nécessité de Reconnaissance de l’authenticité du Linceul, par l’Eglise, ne saurait désormais s’expliquer – en l’absence de toute trace d’imperfection capable de le « confondre» comme l’a reconnu, lui-même, le British Museum dans sa définition 117 - que par une raison « religieuse ». Que par le manque de courage d’affronter l’exigence de Vérité inhérent à son Message « acheiropoïètos »: la Preuve des Preuves « non faite de main d’homme » de l’authenticité du fait fondateur « unique » de notre ère, valant authenticité exclusive de la religion chrétienne, elle-même, la plaçant de facto, de par la « Révélation » de Saint Suaire témoin scientifique « sans pareil » au dessus de toute religion, en position de suprématie absolue rappelant le « Je suis la voie, la vérité et la vie », le « est est, non non », le « Hors de l’Eglise pas de salut », plaçant le suprême défi de l’«Intelligence religieuse » sur le même plan que celui de l’«Intelligence scientifique», de par l’exigence même de Vérité du « tiers exclus » de la logique du Verbe !« liberté d’expression » de la Vérité jusqu’au martyre ?

Pour Votre Sainteté, c’est désormais l’heure de Vérité du 21 juin 2015 ! Vous êtes devant la nécessité de trancher le nœud d’infamie de l’équivoque à rompre pour réhabiliter le Linceul de Celui qui a dit « Je ne serai pas confondu (7) inversant la fausse définition du « C’est une icône, ce n’est pas une relique » en « Ce n’est pas une icône, c’est l’authentique Relique la plus insigne de la Chrétienté, de la Passion et de la Résurrection ! » En cela faut-il tant de courage puisqu’il ne s’agit que d’en revenir à la situation qui a toujours prévalu, accordant science et tradition apostolique, comme en témoignent notamment les déclarations suivantes :

- scientifique de Pie XI, du 5 septembre 1936, après cinq ans d’études du Linceul : « Ce sont des images de son Divin Fils. Elles viennent précisément de cet objet encore mystérieux (mais certainement non fait de main d’homme, ceci on peut le dire déjà démontré), qu’est le Saint Linceul de Turin. Nous avons dit mystérieux, parce que beaucoup de mystère entoure encore cette chose sacrée ; mais certainement c’est une chose sacrée comme peut-être nulle autre ; et assurément on peut désormais dire la chose avérée de la façon la plus positive, même en faisant abstraction de toute idée de foi et de Cf. Evangile du dimanche des Rameaux ! » ; de faire perdurer la tromperie ou de proclamer le triomphe de Pâques en piété chrétienne) ce n’est certainement pas une œuvre humaine (8) » ;- religieuse de Jean-Paul II en 1980 : c’est « La Relique la plus splendide de la Passion et de la Résurrection».

Si, dans la perspective de votre futur « face à face » du 21 juin avec le Saint Suaire des chrétiens, le Linceul des scientifiques, j’ai tenu à vous rappeler toutes ces raisons comminatoire de satisfaire à l’exigence de Vérité, pleine et entière, qui vous incombe en tant que Vicaire de l’« Homme du Linceul », c’est pour ne plus laisser la moindre chance au maintien de la duplicité actuelle bloquant la Reconnaissance de l’Authenticité du Linceul ; c’est pour que vous ne puissiez plus jamais dire « Je ne savais pas ! » ; pour vous éviter, à 2000 ans d’écart, de renouveler le reniement de Pierre contraint par manque de courage, en face à face , de dire :« Je ne connais pas cet homme » !

Que vous procédiez à l’annonce de l’authentification du Linceul, comme exigence de Vérité par l’Eglise, pour le 21 juin 2015, tel est aujourd’hui la demande de la communauté scientifique internationale engagée dans les recherches, en reconnaissance de ses travaux sans pareil, et du monde entier.

Dans cette entreprise consistant à répondre au suprême « défi à l’Intelligence » lancé par Jean Paul II, auquel vous ne pouvez pas ne pas répondre, la Communauté Scientifique ne peut que vous rappeler sa célèbre apostrophe : « N’ayez-pas peur ! » Recevez, Votre Sainteté, l’assurance de mes sentiments les plus respectueux.
Arnaud-Aaron Upinsky, Directeur du Symposium scientifique international de Rome.
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1- Du 19 avril au 24 juin 2015.
7- Évangile du dimanche des rameaux
2-Cf. Observatore Romano de mai 1898
3- cf. Mgr V. Saxer, recteur de l’Institut pontifical d’Archéologie
4-Résultant de la reconnaissance de son authenticité par Sixte IV en 1473 : « Sur le Linceul ... se voient: « Le vrai Sang et l’image de Jésus-Christ Lui-même ». Benoît XVI ayant d’ailleurs donné en 2006 sa bénédiction au Pénitents rouges de Nice pour le Vème centenaire de l’Institution de la Fête liturgique du Saint Suaire )
5-Faut-il rappeler ici la place occupée par le sang du Linceul dans la fameuse « Querelle du sang » du XVème siècle ?
6- Cf. l’IRSC, l’impression-retrait-sans-contact rendant compte de l’absence d’arrachement des fibrilles de lin et des fibrines de sang.
7- Évangile du dimanche des rameaux
8- La Passion de Jésus-Christ, selon le chirurgien Docteur P. Barbet, Éditions Dillen et Cie, 1950, p. 31
 ---------------------------------------------------------------------------------------------- Qui est Arnaud-Aaron Upinsky?   http://coordination-defense-de-versailles.info

  • versailles_36363_02—PHOTO: Arnaud-Aaron UPINSKY
  • —Écrivain, Président fondateur de l’Union Nationale des  Écrivains de France. 
  • —Mathématicien. 
  • —Épistémologue. 
  • —Titulaire d’une chaire d’épistémologiste en 1998. 
  • —Linguiste. 
  • —Expert en systèmes informatiques. 
  • —Historien des sciences. 
  • —Docteur en philosophie politique. 

  • —Auteur de livres et d’articles de référence. 
  • —Président de l'Alliance internationale AIRAMA (l'Alliance Internationale pour la Reconnaissance des Apports de Maurice Allais en Physique et en Économie). 
  • Selon l’expression consacrée, il est de l’intelligentsia française.  
    Photo exclusive: novembre 2010, pour le Journal Québec Presse, par Isidore Grao, de Nice.
    Arnaud Upinsky, Président de l’UNIEF/Coordination Défense de Versailles
    Contact presse : courrierposte@orange.fr et tél.: : 06 01 76 20 79
    Sites : coordination-defense-de-versailles.info ;

mardi 25 mars 2014

QUESTIONS/REPONSES


Articles divers - 5-Questions/Réponses
Articles divers - 5-Questions/Réponses
QUESTIONS/REPONSES

QUESTION : Est-il possible qu’une réparation invisible du 16ème siècle existe dans la zone datée en 1988 par le carbone 14 (zone radiocarbone) et soit passée inaperçue ?

REPONSE :

Les pré-requis pour comprendre cette Question / Réponse sont :
- les découvertes de Rogers sur les anomalies de l'échantillon radiocarbone

1) Le problème est le suivant :

Rogers a démontré sans doute possible que des échantillons extraits de la zone radiocarbone comme de la zone immédiatement adjacente (échantillon Raes) présentent des caractéristiques très différentes du reste du suaire et que ces caractéristiques orientent toutes vers l’hypothèse d’une réparation effectuée tardivement, peut-être au 16ème siècle (le mélange avec des fibres du tissu original, supposé beaucoup plus ancien pourrait alors expliquer la datation radiocarbone : 1260-1390).

Or, il se trouve qu’aucun des experts en textiles anciens n’a jamais pu observer la moindre trace d’une telle réparation.
En particulier, Mme le Dr. Flury-Lemberg, éminente spécialiste des tissus anciens et du suaire (pourtant persuadée de l’antiquité du suaire), a pu longuement examiner le suaire, face endroit et envers en 2002, lors de la restauration dont elle était chargée.

Voici ce qu’elle écrit : " Il n’y a aucun doute que le suaire ne contient aucun re-tissage  (reweaving). Le tissu est parsemé d’irrégularités apparues pendant le tissage qui peuvent être confondues avec un re-tissage. Mais elles sont normales pour les tissus très anciens.
Le re-tissage, au sens littéral, n’existe pas. Une fois la pièce terminée, le processus de tissage est terminé. Après cela, on peut seulement modifier la pièce avec des aiguilles et du fil. Un exemple serait un trou qui serait raccommodé en imitant la structure du tissage. Ce processus est toujours reconnaissable et dans tous les cas visible sur l’envers du tissu. " 

L’hypothèse de la réparation ou du patch médiéval a été évoquée pour la première fois par Benson et Marino.
Dans un de leurs articles, ils interrogent Robert Buden, expert en tapisseries, Président de la société Tapestries & Treasures qui produit, importe et exporte des tapisseries de haute qualité y compris des pièces du 16ème siècle. Cette société s'occupe en particulier de restaurations de tapisseries anciennes.

Question posée à Buden : la réparation (tissage) invisible existe-t-elle ?
Réponse : " (...) la technique est exactement la même (aujourd'hui) et en Europe il y a des siècles.
Supposons un trou dans une tapisserie qui nécessite une réparation. En premier lieu, les fondations de base et la chaîne doivent être mis en place.
Le tisserand identifie la matière des fibres constituant les fils de chaîne : laine, coton, lin ou leur mélange, puis se procure les mêmes fibres. Ensuite ces fibres sont filées ou entortillées (ensemble) sur elles-mêmes pour reproduire l'épaisseur des fils originaux. Puis, avec précaution, ces fils de fondation sont tissés sur place et espacés exactement comme dans l’original.
Le motif provient des fils de trame colorés. A nouveau, on détermine le contenu de ces fils. Un spécialiste des teintures mélange les couleurs et applique les teintures sur la trame pour qu'elle se fonde dans l'original.
Les fils de remplacement sont passés par dessus et par-dessous les fils de chaîne et mélangés avec les fils de trame originaux de façon à reconstruire la zone manquante. (...).
Une excellente réparation peut être considérée comme parfaite lorsque, que ce soit à la vue ou au toucher, vous ne pouvez pas détecter où elle commence et où elle finit. (...)
Existe t-il des réparations invisibles ? Oui, j'en ai vu, ou plutôt je ne les ai pas vues (!) sur plusieurs sortes de textiles."

Question : Les tisserands du 16 ème siècle possédaient-ils ces techniques ?
Réponse : Définitivement OUI. La réparation d'une sainte relique comme le suaire de Turin aurait-elle été confiée à un novice ou à un maître confirmé ? Certainement à ce dernier.
Le budget était-il un obstacle ? Certainement pas pour l'Eglise ou le noble propriétaire de la relique.

Un autre expert confirme, dans le même article : "les tisserands du 16 ème siècle étaient des magiciens" (Dr.T.Campbell, expert en tapisseries médiévales et Renaissance, The Metropolitan Museum of Art, dans un courriel adressé aux auteurs).

2) Que doit-on penser de ces opinions d’experts apparemment divergentes ?

- A lire les avis des 2 experts cités, on a l’impression qu’ils ne parlent pas exactement de la même chose : Flury-Lemberg semble parler de réparations ou de patch cousu à l’original à l’aiguille alors que la technique décrite par Buden semble très différente.
Manifestement, Flury-Lemberg fait allusion (elle le dit même explicitement) à l’hypothèse du patch (proposée par Benson et Marino dans un autre de leurs articles), qui aurait été cousu au tissu original. A l’appui de leur hypothèse ces auteurs présentent des photos et font état d’avis de spécialistes non nommés prétendant reconnaître des irrégularités à partir de photos. Ces arguments sont effectivement très douteux et je pense que si la technique utilisée avait été celle-là, Flury-Lemberg aurait raison, que les soi-disant preuves de réparations, sur photos, sont en fait des irrégularités normales et que la réparation aurait été détectée.

En revanche si la technique utilisée est très exactement celle décrite par Buden, que l’on peut appeler re-tissage invisible (apparemment sans couture), il me semble que le résultat doit effectivement pouvoir échapper à l’examen le plus minutieux, y compris, probablement, sur l’envers (mais ce dernier point reste à vérifier).
Quelques phrases trouvées sur ce site Internet vont dans ce sens :
"Il existe de nombreuses autres méthodes de réparation qui sont souvent décrites à tort comme invisibles : (…). "Patching", (…) et techniques de patchs tissés ont leur place (…) mais quand un travail de qualité est nécessaire, seul la réparation invisible ("proper invisible mending") proprement dite pourra être utilisée."
On pourra trouver ici des photos de réparations invisibles assez convaincantes.

- On ne peut qu’être frappé par la ressemblance entre les quelques éléments directs trouvés par Rogers en faveur d’une réparation et ce que dit Buden : la présence de la teinture ainsi que la découverte par Rogers d’une épissure bout à bout de 2 fils différents dans l’échantillon Raes (rappelons que Rogers ne disposait que de quelques fils).

- Enfin n’oublions pas que Flury-Lemberg n’a pu examiner en 2002 que les limites de la zone radiocarbone (évidemment enlevée en 1988) et que l’on ne peut pas exclure que la zone réparée ait été entièrement ou majoritairement enlevée en 1988.

3) En conclusion, je dirais que la possibilité d’une réparation réellement invisible, y compris aux experts actuels, est plausible à condition qu’ait été employée la technique décrite ci-dessus par Buden, technique parfaitement maîtrisée au 16 ème siècle et dont l’emploi pour l’inestimable relique que représentait le suaire est tout à fait possible.
Les quelques indices incontestables découverts par Rogers (sur le peu de matériel en sa possession) sont concordants avec l’emploi de cette technique et il n’existe pas, à ce jour d’autre hypothèse sérieuse expliquant l’ensemble de ses découvertes sur l’échantillon radiocarbone.

QUESTION : Est-il possible qu’une réparation invisible du 16ème siècle existe dans la zone datée en 1988 par le carbone 14 (zone radiocarbone) et soit passée inaperçue ?

REPONSE :

Les pré-requis pour comprendre cette Question / Réponse sont :
- les découvertes de Rogers sur les anomalies de l'échantillon radiocarbone

1) Le problème est le suivant :

Rogers a démontré sans doute possible que des échantillons extraits de la zone radiocarbone comme de la zone immédiatement adjacente (échantillon Raes) présentent des caractéristiques très différentes du reste du suaire et que ces caractéristiques orientent toutes vers l’hypothèse d’une réparation effectuée tardivement, peut-être au 16ème siècle (le mélange avec des fibres du tissu original, supposé beaucoup plus ancien pourrait alors expliquer la datation radiocarbone : 1260-1390).

Or, il se trouve qu’aucun des experts en textiles anciens n’a jamais pu observer la moindre trace d’une telle réparation.
En particulier, Mme le Dr. Flury-Lemberg, éminente spécialiste des tissus anciens et du suaire (pourtant persuadée de l’antiquité du suaire), a pu longuement examiner le suaire, face endroit et envers en 2002, lors de la restauration dont elle était chargée.

Voici ce qu’elle écrit : " Il n’y a aucun doute que le suaire ne contient aucun re-tissage  (reweaving). Le tissu est parsemé d’irrégularités apparues pendant le tissage qui peuvent être confondues avec un re-tissage. Mais elles sont normales pour les tissus très anciens.
Le re-tissage, au sens littéral, n’existe pas. Une fois la pièce terminée, le processus de tissage est terminé. Après cela, on peut seulement modifier la pièce avec des aiguilles et du fil. Un exemple serait un trou qui serait raccommodé en imitant la structure du tissage. Ce processus est toujours reconnaissable et dans tous les cas visible sur l’envers du tissu. " 

L’hypothèse de la réparation ou du patch médiéval a été évoquée pour la première fois par Benson et Marino.
Dans un de leurs articles, ils interrogent Robert Buden, expert en tapisseries, Président de la société Tapestries & Treasures qui produit, importe et exporte des tapisseries de haute qualité y compris des pièces du 16ème siècle. Cette société s'occupe en particulier de restaurations de tapisseries anciennes.

Question posée à Buden : la réparation (tissage) invisible existe-t-elle ?
Réponse : " (...) la technique est exactement la même (aujourd'hui) et en Europe il y a des siècles.
Supposons un trou dans une tapisserie qui nécessite une réparation. En premier lieu, les fondations de base et la chaîne doivent être mis en place.
Le tisserand identifie la matière des fibres constituant les fils de chaîne : laine, coton, lin ou leur mélange, puis se procure les mêmes fibres. Ensuite ces fibres sont filées ou entortillées (ensemble) sur elles-mêmes pour reproduire l'épaisseur des fils originaux. Puis, avec précaution, ces fils de fondation sont tissés sur place et espacés exactement comme dans l’original.
Le motif provient des fils de trame colorés. A nouveau, on détermine le contenu de ces fils. Un spécialiste des teintures mélange les couleurs et applique les teintures sur la trame pour qu'elle se fonde dans l'original.
Les fils de remplacement sont passés par dessus et par-dessous les fils de chaîne et mélangés avec les fils de trame originaux de façon à reconstruire la zone manquante. (...).
Une excellente réparation peut être considérée comme parfaite lorsque, que ce soit à la vue ou au toucher, vous ne pouvez pas détecter où elle commence et où elle finit. (...)
Existe t-il des réparations invisibles ? Oui, j'en ai vu, ou plutôt je ne les ai pas vues (!) sur plusieurs sortes de textiles."

Question : Les tisserands du 16 ème siècle possédaient-ils ces techniques ?
Réponse : Définitivement OUI. La réparation d'une sainte relique comme le suaire de Turin aurait-elle été confiée à un novice ou à un maître confirmé ? Certainement à ce dernier.
Le budget était-il un obstacle ? Certainement pas pour l'Eglise ou le noble propriétaire de la relique.

Un autre expert confirme, dans le même article : "les tisserands du 16 ème siècle étaient des magiciens" (Dr.T.Campbell, expert en tapisseries médiévales et Renaissance, The Metropolitan Museum of Art, dans un courriel adressé aux auteurs).

2) Que doit-on penser de ces opinions d’experts apparemment divergentes ?

- A lire les avis des 2 experts cités, on a l’impression qu’ils ne parlent pas exactement de la même chose : Flury-Lemberg semble parler de réparations ou de patch cousu à l’original à l’aiguille alors que la technique décrite par Buden semble très différente.
Manifestement, Flury-Lemberg fait allusion (elle le dit même explicitement) à l’hypothèse du patch (proposée par Benson et Marino dans un autre de leurs articles), qui aurait été cousu au tissu original. A l’appui de leur hypothèse ces auteurs présentent des photos et font état d’avis de spécialistes non nommés prétendant reconnaître des irrégularités à partir de photos. Ces arguments sont effectivement très douteux et je pense que si la technique utilisée avait été celle-là, Flury-Lemberg aurait raison, que les soi-disant preuves de réparations, sur photos, sont en fait des irrégularités normales et que la réparation aurait été détectée.

En revanche si la technique utilisée est très exactement celle décrite par Buden, que l’on peut appeler re-tissage invisible (apparemment sans couture), il me semble que le résultat doit effectivement pouvoir échapper à l’examen le plus minutieux, y compris, probablement, sur l’envers (mais ce dernier point reste à vérifier).
Quelques phrases trouvées sur ce site Internet vont dans ce sens :
"Il existe de nombreuses autres méthodes de réparation qui sont souvent décrites à tort comme invisibles : (…). "Patching", (…) et techniques de patchs tissés ont leur place (…) mais quand un travail de qualité est nécessaire, seul la réparation invisible ("proper invisible mending") proprement dite pourra être utilisée."
On pourra trouver ici des photos de réparations invisibles assez convaincantes.

- On ne peut qu’être frappé par la ressemblance entre les quelques éléments directs trouvés par Rogers en faveur d’une réparation et ce que dit Buden : la présence de la teinture ainsi que la découverte par Rogers d’une épissure bout à bout de 2 fils différents dans l’échantillon Raes (rappelons que Rogers ne disposait que de quelques fils).

- Enfin n’oublions pas que Flury-Lemberg n’a pu examiner en 2002 que les limites de la zone radiocarbone (évidemment enlevée en 1988) et que l’on ne peut pas exclure que la zone réparée ait été entièrement ou majoritairement enlevée en 1988.

3) En conclusion, je dirais que la possibilité d’une réparation réellement invisible, y compris aux experts actuels, est plausible à condition qu’ait été employée la technique décrite ci-dessus par Buden, technique parfaitement maîtrisée au 16 ème siècle et dont l’emploi pour l’inestimable relique que représentait le suaire est tout à fait possible.
Les quelques indices incontestables découverts par Rogers (sur le peu de matériel en sa possession) sont concordants avec l’emploi de cette technique et il n’existe pas, à ce jour d’autre hypothèse sérieuse expliquant l’ensemble de ses découvertes sur l’échantillon radiocarbone.