mardi 25 mars 2014

hibou ecrit Cette petite Emma est autiste mais a une voix merveilleuse

Dernières nouvelles - 2005/03/13 Critiques Ray Rogers


13 MARS 2005 : LES PREMIERES CRITIQUES DE L'ARTICLE DE ROGERS

L'article de Rogers a eu, comme on pouvait s'y attendre, un retentissement important dans le "petit monde du suaire" mais aussi bien au delà, aux Etats-Unis en particulier (agence Reuter, des journeaux, plusieurs sites Internet).
Bien entendu, les sites "sceptiques" les plus virulents font une attaque en règle qui porte beaucoup plus sur l'ensemble des études du suaire que sur les données de Rogers. Ne nous y attardons pas.

En revanche la critique et la discussion les plus intéressants portent sur la question de la vanilline et la méthode préliminaire mise au point par Rogers pour déterminer l'âge du suaire en fonction du taux de décroissance de la vanilline. Rappelons que, du fait que l'on ne détecte pas de vanilline sur le suaire (contrairement à l'échantillon radiocarbone), Rogers déduit que celui-ci doir être vieux de 1300 à 3000 ans en fonction de la température moyenne de stockage.
Or, comme Rogers le dit, la courbe de décroissance de la vanilline est exponentielle en fonction de la température. Dès lors il est tout à fait envisageable de penser que si le suaire a été exposé, ne serait-ce que quelques heures, à des hautes températures (en particulier au cours de l'incendie de 1532) le taux résiduel de vanilline pourrait avoir atteint un niveau indétectable.
Rogers parle bien de cette question dans son article mais il écrit que le lin, dans son ensemble, n'a jamais pu atteindre de très hautes températures. Du fait 1) de la très faible conductivité thermique de ce tissu attesté par la faible propagation de la coloration brune autour des trous de brûlure 2) qu'aucun des échantillons ne présente de taux détectable de vanilline alors qu'on devrait trouver des taux variables en fonction du gradient de température au travers du tissu Rogers en déduit que le tissu n'a jamais chauffé de façon importante.

J'ai envoyé un email à Rogers pour lui faire remarquer que le lin devait avoir été chauffé globalement au cours de l'incendie, à des températures inférieures aux températures où la cellulose commence à se décomposer (puisqu'il a montré par ailleurs que ce n'est pas le cas) soit 250° à 300°C, indépendamment des traces de brûlures qui traduisent sans doute le contact de l'argent fondu.
Dans sa réponse Rogers répète essentiellement ce qu'il écrit à ce propos dans son article et rajoute que les résultats des analyses spectrales du sang et des tests microchimiques montrent que celui-ci n'a pas non plus été chauffé. A ma question de savoir si, de ces données sur le sang, on pouvait en déduire la température maximale atteinte par le sang et donc le tissu au cours de son histoire, il me répond que c'est impossible de le savoir en l'absence d'études précises. La seule chose qu'il peut affirmer c'est que le sang et le tissu n'ont jamais dépassé des "low temperatures" (basses températures).

En résumé, l'utilisation de la technique de datation par la vanilline dans le cas du suaire me semble être sujette à caution dans le cas du suaire, sauf à pouvoir prouver par ailleurs que celui-ci n'a jamais atteint les températures qui rendraient cette technique inutilisable. Les arguments en ce sens de Rogers ne me semblent pas suffisamment convaincants.

En tout état de cause, ceci n'enlève rien à la validité de sa conclusion principale : l'échantillon radiocarbone ne fait pas partie du suaire et la datation de 1988 est donc invalide (sur l'ensemble des données présentées, y compris la différence des taux de vanilline).

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